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Méthode d'analyse des sites de vol libre

 

Chapitre 1: Définition spatiale d’un site de vol libre (d’après Bellet G.)

Chapitre 2: Identification des différentes formes de sites.

- Définition spatiale d’un site de vol libre (d’après Bellet G.)

Contrairement aux sports de pleine nature où l’espace de pratique est facilement visualisable, le parapente a la particularité de se mouvoir dans un espace invisible où l’on se déplace dans les trois dimensions. Seul le décollage et l’atterrissage sont des espaces facilement repérables. La définition partira donc de ces deux entités. Ce qui se situe entre ces deux terrains s’appelle le domaine de vol, dont les limites dépendent du niveau du pilote et de sa voile (Cf. glossaire). Depuis une quinzaine d’années, les performances du matériel ont énormément évolué. La dimension des sites a évidement suivi cette évolution, et s’est accrue. Pour définir les sites actuels, les critères doivent être en relation avec les performances du matériel du moment. Avant de définir le site en général, il semble important de définir les entités qui le composent :

- Le décollage : lieu présentant un espace dégagé et une topographie adaptée aux ailes de vol libre. Le propriétaire, public ou privé, doit autoriser cette activité sur sa propriété.

- L’atterrissage : terrain présentant un espace suffisamment dégagé et une topographie ne présentant pas d’obstacle, pour permettre aux ailes de vol libre de se poser. Le propriétaire doit aussi avoir donné son accord pour l’utilisation de son terrain comme atterrissage. L’espace du site est défini par trois critères :

- Tout d’abord la pente de vol entre le décollage et l’atterrissage ne doit pas excéder 6 de finesse (cf. glossaire), permettant ainsi à toutes les voiles actuelles de rejoindre dans des conditions aérologiques calmes le terrain d’atterrissage avec le maximum de sécurité.

- Ensuite dans le cas ou l’atterrissage peut être rejoint par plusieurs décollages, ils ne doivent pas être trop éloignés les uns des autres (par exemple pas plus de 1 Km)

- Enfin, si un décollage permet d’atteindre un autre atterrissage, toujours avec 6 de finesse, cet atterrissage est inclus au site. Dans certains cas, un site peut se limiter uniquement à un décollage mais pas uniquement à un atterrissage, car aucun atterrissage génère seul une activité vol libre (voire chapitre suivant).

Cette définition prend en compte les performances des ailes les plu standards. Ces trois critères ont pour seul but de permettre de définir l’étendue du site donc de connaître sa dimension spatiale par rapport aux aires de départ et d’atterrissage qu’il regroupe. Cependant pour la plupart des pilotes, il est sans intérêt de définir cela car un site se détermine de façon subjective et personnelle, tenant plus à la psychologie du pilote.


Identification des différentes formes de sites

La liste des différentes formes de sites n’est pas exhaustive. En effet, toutes les formes énumérées proviennent de la liste des décollages cités par les pilotes interrogés. Même si toutes les formes de sites ne sont pas représentées, ce chapitre donne une bonne idée des différentes formes spatiales de ceux ci. L’étude est basée uniquement sur les décollages cités, car l’une de nos hypothèses de départ est fondée sur le fait que, seuls les décollages cités sont réellement utilisés.

                1. La première catégorie : le site minimal
                2. La deuxième catégorie : le site classique
                3. La troisième catégorie : le site multicéphale
                4. La quatrième catégorie : le site polypède
                5. La cinquième catégorie : le site complexe
                6. La sixième catégorie : le site marginal.

 


La première catégorie : le site minimal regroupe une minorité de sites. Souvent, ces sites sont officieux et connus seulement des pilotes locaux. Le fait qu’ils ne comportent aucun atterrissage oblige les pilotes soit à se reposer au décollage, soit à improviser un atterrissage en espérant que le propriétaire du terrain sera tolérant. Il s’agit donc, d’un type de site exploité par des pilotes expérimentés, cherchant soit un décollage adapté au départ en cross (cf. glossaire) : départ tôt avec une activité thermique propice dès le matin (par exemple, le site de la Vierge du Châtelard au dessus du col des Aravis en Savoie), soit un décollage exposé face à une brise permettant ainsi de passer de longues heures le soir en soaring (par exemple, le site des Quatre Seigneurs, petite colline au sud de l’agglomération Grenobloise). Cependant, pour les pilotes questionnés, la plupart de ces sites sont des départs de vols de distance sans atterrissages connus par avance.


 D: décollage  D

 


 

 

 

La deuxième catégorie : le site classique regroupe la majeure partie des sites. Il comporte un décollage qui peut proposer plusieurs orientations suivant sa topographie, et un seul atterrissage. À une échelle plus grande, si ce site n’est pas intégré à un autre ensemble de sites, son décollage unique le rendra moins attractif que les autre ci dessous. Néanmoins ce type de site reste, dans l’imaginaire des pratiquants, la forme la plus répandue.


 D: décollage  D
 A: atterrissage  A

 


 

La troisième catégorie : le site multicéphale, c’est à dire avec plusieurs décollages pour un atterrissage. Ses décollages offrent aux pilotes, soit plusieurs orientations adaptées à différentes aérologies, soit différents niveaux techniques. Ce choix disperse ainsi les pilotes, les jours d’affluence, sur l’ensemble des décollages. La plupart du temps, il s’agit d’une combinaison de ces deux caractéristiques. Par ailleurs sur certains sites, l’existence de plusieurs décollages résulte de différents entre professionnels, qui privatisent leur décollage afin de voler en biplace ou de faire voler leurs élèves en toute sécurité. Ils évitent ainsi les problèmes liés à la surfréquentation : stress pour les élèves ou pire risque de collision, exemple le décollage des Touillettes au Grand Bornand en Haute Savoie. On a donc dans ce cas là un décollage adapté à un type et à un niveau de pratique. Pour finir, cette multiplication de décollages sur un même site peut être due aux différentes pratiques de la discipline. En effet, on s’aperçoit souvent, lorsqu’il y a plusieurs décollages, que l’un d’entre eux au moins est un décollage montagne en plus haute altitude et correspondant donc à un type de pratique le vol de montagne. On retrouve cette situation sur le site de Lans-en-Vercors en Isère avec le décollage du Pic St Michel. En résumé, les décollages s’adaptent aux types de pratiques et/ou aux conditions aérologiques.

 D: décollage  D autorisé à tout pilotes   D école
 A: atterrissage

 A

 



La quatrième catégorie : le site polypède regroupe les sites avec plusieurs terrains d’atterrissages. Souvent, sur ce type de site, tous les atterrissages ne sont pas autorisés à tous les pratiquants. En effet, dans ce cas de figure, la plupart du temps ce sont des écoles qui privatisent les terrains d’atterrissage par achat ou location, afin de pouvoir faire voler leurs élèves en toute sécurité. Même dans ce cas là, il n’est pas rare de voir des pilotes indépendants, lorsque les conditions aérologiques rendent dangereux le terrain habituel, se poser sur celui de l’école. On peut donc comme pour les décollages, avoir des terrains adaptés à des conditions aérologiques bien particulières Les différents atterrissages sont là pour des raisons de sécurité et ils sont adaptés à différentes aérologies ainsi qu’au différents niveau des pilotes du pilote autonome au pilote en formation.

 

 D: décollage

 D

 
 A: atterrissage  A pour les pilotes automnome   A Pour l'école



 

La cinquième catégorie : le site complexe regroupe les sites qui ont plusieurs décollages et plusieurs atterrissages. Ceux-ci proposent différentes adaptations à l’aérologie et aux niveaux des pilotes. On a donc un site aussi intéressant pour les écoles que pour les pilotes autonomes. Cependant, il n’est souvent pas aussi pratique pour les pilotes autonomes que pour les écoles qui disposent de leur propre navette. Ce type de site, historiquement, regroupe deux sites (1 et 2). Il y a quelques années, la finesse des voiles ne permettait pas d’atteindre l’atterrissage du site 2 en décollant du site 1 et inversement. Aujourd’hui les performances des voiles ont été nettement améliorées, ce qui fait que ces deux sites n’en font plus qu’un seul.

 

 décollage  D1: du site 1  D2: du site 2
 attérrissage  A1: du site 1  A2: du site 2



La sixième catégorie : le site marginal. Tous les sites ne peuvent pas se retrouver à l'intérieur de ces cinq grands groupes. Il y a des cas particuliers plus complexe, qui correspondent à des sites, qui ont évolué à partir d’un décollage historique autour duquel, les décollages se sont multipliés. Par ailleurs, ces sites peuvent avoir des atterrissages à différentes altitudes. Un autre cas correspond à cette forme ci-dessous : ce sont les sites des stations de sports d’hiver. Il s’agit souvent de sites répartis sur plusieurs étages, où le décollage sommital fonctionne seulement lorsque les remontées fonctionnent. Sinon le reste du temps l’activité du vol libre se situe aux niveaux inférieurs.



 2000-2500m (niveau somitale)

  D
 1200-2000m (niveau inférieur)

A ------------D
 0-1200m (attérrisage)

  A

 

 

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